Michel Zink
Michel Zink est un universitaire prestigieux. Spécialiste des littératures et des cultures du moyen-âge, il a été professeur à la Sorbonne et au Collège de France. Romancier, il est membre de l’Académie française et Secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Mais c’est aussi un lecteur passionné, un dévoreur de livres qui s’interroge sur cette étrange nourriture.
On lit mieux dans une langue qu’on sait mal
On lit mieux dans une langue qu’on sait mal. On sent bien dans ce titre le paradoxe et la provocation. Mais c’est avec une conviction profonde que Michel Zink nous raconte comment il a beaucoup lu en italien, anglais, allemand, qu’il n’avait pas ou peu appris. Au-delà d’une analyse de certains romans qu’il a aimés, Cela ralentit le processus, démultiplie l’attention. Mais cela permet aussi de comprendre comment, à partir d’un déchiffrement laborieux, on se laisse happer, séduire, presque hypnotiser par le charme d’une langue et d’une histoire inconnues.
PISTES PÉDAGOGIQUES
Les propos de Michel Zink offrent une foule de possibilités de réflexion. Parmi elles:
- Comment se servir du dictionnaire lorsqu’on lit dans une langue étrangère? Chaque fois qu’on bute sur un mot inconnu? Une fois le livre refermé? Peut-on panacher les deux? Essayez d’analyser les inconvénients et avantages de toutes les méthodes envisageables.
- Michel Zink privilégie une « lecture naïve ». La plus mauvaise, dit-il, est celle des professeurs et des érudits. Il vaudrait donc mieux ne pas savoir « pourquoi » l’auteur écrit telle ou telle chose… Comment comprenez-vous cette opinion? Trouvez des arguments ou des exemples en faveur d’une lecture fraiche », d’autres en faveur d’une « lecture avertie ».
- Comment réagit-on à un personnage de roman? L’aime-t-on ou le déteste-t-on comme une personne réelle? Dans quelle mesure peut-on s’identifier à tel ou tel? Etre fasciné par un personnage, est-ce s’identifier à lui?
- Avez-vous l’impression, comme Michel Zink que certains romanciers aiment leurs créatures, ont de la sympathie pour eux, alors que d’autres les jugent ou les méprisent?