Djaïli Amadou Amal
Djaïli Amadou Amal est une romancière originaire du nord du Cameroun. Musulmane et peule, elle écrit sur une société traditionnelle qu’elle connait bien et qu’elle s’efforce de changer. Et ses romans abordent les problèmes de la polygamie (L’Art de partager un mari, encore inédit en France), du mariage précoce et forcé, du viol conjugal, mais aussi des différences entre la vie à la campagne et la vie urbaine, du fossé entre riches et pauvres et de la menace de Boko Haram…
Les impatientes / Coeur du Sahel
Munyal, les larmes de la patience, édité d’abord aux Éditions Proximité au Cameroun a été couronné par le Prix Orange du livre en Afrique, puis réédité en France aux éditions Emmanuelle Collas sous le titre Les Impatientes. Et le roman a été primé par le Prix Goncourt des lycéens. Deux ans plus tard Coeur du Sahel est sorti chez le même éditeur français. Ces deux livres nous plongent dans une Afrique où la sujétion des femmes est ancrée dans une histoire immémoriale. Violence des hommes, violence d’une tradition qui dépasse les genres, rapports d’oppression presque impossibles à modifier, voilà toute la réalité que Djaïli Amadou Amal met en évidence, pour montrer qu’après tout elle n’est peut-être pas une fatalité inévitable.
![Le-bal-de-la-rue-Blomet-couverture-livre](https://static.wixstatic.com/media/993c86_7de3b20e203b4bf7a77d579e228cae92~mv2.jpg/v1/fill/w_400,h_600,al_c,q_80,enc_avif,quality_auto/Le-bal-de-la-rue-Blomet-couverture-livre.jpg)
PISTES PÉDAGOGIQUES
Patience versus révolte… Obéissance versus liberté… L’idéologie évoquée par l’auteure vous semble-t-elle à l’opposé de la culture occidentale ?
D’après son témoignage, comment définiriez-vous le lectorat de Djaïli Amadou Amal ? À qui s’adresse-t-elle ?
Comment explique-t-elle que la domination des femmes passe par les femmes elles-mêmes, et que ce sont elles qui transmettent cette culture de violence et d’oppression ? Mettez en évidence la perversité du système.
Pensez-vous que les hommes soient prisonniers de cette culture traditionnelle autant que les femmes, même s’ils en souffrent nécessairement moins ?